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  • Photo du rédacteurPascaline Olivier

Chronique du quotidien: la mère de famille est-elle bipolaire?

Cet article, non prémédité, s’impose à moi ce matin et découle d’une série de constatations de certaines de mes amies (et de ma pomme évidement). La mère de famille aurait-elle un penchant bipolaire, capable de passer du rien au tout puis du tout au rien?

La mère de famille serait-elle un « phénomène » bipolaire?

Aucun suspense, la réponse est oui, je vous le dis tout net, chez moi ce penchant s’exprime clairement entre 8h et 8h10, au moment du départ à l’école!

Alors pourquoi cette constatation? Je m’explique.

7h15: Je lève les enfants dans le calme et la douceur…petit moment avec chacun, papouillage de cheveux et autres baisers, voix suave et chantante « C’est l’heure de se lever mon amour bonjour, bonjour, bonjour » etc…

7h20: Les prunelles de mes yeux sortent de leur lit. Les vêtements sont prêts pour chacun, je commence à habiller les deux plus petites , ça coince pour les chaussettes (pas brillantes, trop petites, trop grandes, trop moches?) qu’à cela ne tienne, nous les enfilerons plus tard. (Aparté: il y a un timing tout de même hein, ne l’oublions pas alors quoi qu’il arrive, il faut avancer, en mode opération commando dès le matin, on ne s’arrête pas parce que si vous vous arrêtez, vous êtes foutues, je répète, vous êtes foutues, vous me recevez?)

7h30: On redit, on redemande, on répète (la voix toujours chantante et pleine d’amour maternelle, forte de nos nombreuses lectures sur l’éducation bienveillante) « Allez hop hop hop les chats/poulets/ on file prendre le petit déjeuner zou zou zou »

7h45: Bon an, mal an, le petit déjeuner est pris, l’un prenant des tartines grillées avec du beurre, l’autre pas grillées avec du miel, le troisième demandant une paille etc…malheur à vous si vous vous trompez, votre progéniture vous expliquera (la voix non pleine d’amour et non chantante) par A + B les choses de la vie.

Certains, ne supportant pas la douce lumière du petit matin réclameront des lunnnnettttes de soleilllllllll impérieusement, vos nerfs commencent à s’émousser mais la bonne volonté prend le dessus, vous n’êtes pas une sorcière/marâtre, vous êtes une adulte adulte (oui parce qu’il existe des adultes qui n’en sont pas vraiment, ça tout le monde le sait) donc on respire, on reste calme!!

7h50…Calmes nous le sommes toujours (un peu moins mais toujours) « Allez les petits chats, on va faire sa toilette »…même drame pour savoir qui prend le tabouret ou qui a poussé l’autre n’est-ce-pas? mais nos nerfs d’acier ont l’habitude…on gère. On prend le soin de demander aux demoiselles ce qu’elle souhaiterai comme coiffure pour la journée, le ton se fait plus énergique (le timing mesdames, le timing!) .

Les garçons étant ce qu’ils sont, l’affaire est plus complexe…Soit ils sont petits et ne peuvent ABSOLUMENT pas se passer de vous un seul instant n’est-ce-pas (Seraient-ils plus flemmards et moins autonomes que les fille??? mais non mais non! Je vous renvoie à mon article sur l’éducation des filles par rapport à leur frère, donnez moi votre avis!) soit ils sont grands et trop distraits!!! Le résultat final est le même, ils vous demandent une énergie de folie (les 12 travaux d’hercule…en pire). J’admire les mamans de fratrie de garçons!!

A quel moment les choses commencent-elles à se gâter? Le voyez-vous venir?????

« On est partiiiiiiiii », « on y vaaaaaaaa« ….et là à 8h10, C’est le drame…

Adieu veaux, vaches, cochons, douceur, bienveillance, montessori et compagnie, la transformation s’opère devant numéro 1qui lit encore sans chaussettes, allongé dans le canapé, numéro 2 sans chaussettes (les maudites pas brillantes, trop petites et moches) ni chaussures, numéro 3 qui a rattrapé une tartine qui passait par là et qui se tient dans l’entrée (sans chaussures, j’en tremble) avec le visage barbouillé de miel et pauvre numéro 4, qui bien malgré elle, choisit ce moment là précis (et je sais que vous savez) pour remplir sa couche….comme il se doit!

La moutarde…. la fée maman se transforme en un quart de seconde en gorgone, la fumée sortant du nez et le cheveux dressés sur la tête…

Et la gorgone-maman crie, c’est bien connu, tourne comme une furie dans l’appartement (impossible d’envisager d’arriver en retard à l’école, avec toutes les conséquences que cela impliquerait n’est-ce-pas? de l’enfermement dans l’école au moment de la sonnerie, à l’obligation de laisser son enfant rejoindre sa classe seul #drame jusqu’à piiiire et j’en tremble, le refus de l’établissement d’accueillir votre rejeton).

Donc il y a urgence, urgence urgence à chausser tout le monde, vêtir, changer et débarbouiller tout le monde à grand renfort de grands gestes et de grands cris (d’invectives, de hurlements, de contorsion, vous avez chaud et vous soufflez mais notez bien quand dans ces moments là, vous êtes d’une efficacité redoutable)!

Et comment cela peut-il bien se passer chez les autres?

Je ris tellement d’avoir évoqué cette situation ce matin avec mes amies, je pense avoir une idée assez fidèle de la façon dont les choses se passent chez les autres. J’imagine, bien sûr, que chez certaines le calme règne jusqu’à la porte de la classe, bien sûr, et il faut prendre mes dires avec humour, pas de panique mesdames, ne vous offusquez pas!!!

La chute/fin de l’histoire?

La porte de la maison claque derrière vous (clac!), vous croisez votre voisine en bas de l’immeuble et vous demandez, d’une voix douce et mélodieuse, enjouée et fraiche « Bonjour Élise, tu vas bien? »

Bipolaire, je vous dis!

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