Pascaline Olivier
Ce que vous n’avez pas toujours su à propos du mariage.
Dernière mise à jour : 13 nov. 2021
Ça y est, le cap est passé, dans la joie, dans l’amour et dans l’espérance des 50 prochaines années à construire ensemble.
LE MARIAGE
Il y a 10 ans, j’ai épousé l’homme de ma vie.
Je l’ai choisi, éprise jusqu’à la moelle. J’avais une image belle et idéaliste du mariage. Nous nous aimerions toujours, ne nous fâcherions jamais, nous aurions de nombreux enfants. Nous porterions l’un sur l’autre, à chaque instant, un regard empreint de bienveillance et d’éternel pardon.
Mon époux chérirait mes petits défauts , comme je chérirais les siens.
Nous avons coché toutes les cases. Nous nous sommes préparés à cet instant durant une année, épaulés dans ce cheminement par un couple uni de longue date. Et Apothéose, nous avons vécu la plus magique des journées, entourés de notre famille, de nos amis les plus chers !
Je savais alors quelle serait ma vie, j’avais fait ce choix, je m’étais engagée à y être fidèle corps et âme, pour le meilleur et pour le pire.
Si tout ce chemin était à refaire, je le referai. Des premiers émois aux premiers serments. Des premiers sourires à cette déclaration… Tout, je referai tout!!
Mais mon image du mariage était-elle fidèle à la réalité ?
Non
Pendant ces dix années qui ont certainement posé les bases de toutes les suivantes, qui ont vu naître nos enfants, qui nous ont vu déménager plusieurs fois, prendre des voix non professionnelles plus ou moins assumées, pendant ces dix années si fondatrices et si spéciales, j’ai appris!! Et encore aujourd’hui j’apprends parce que cet apprentissage ne trouvera pas de fin et c’est là toute sa beauté.
J’ai appris que le meilleur de mes amis, de mes confidents, méritait les meilleurs égards, que rien ne peut être dû, que rien n’est établi, acquis à jamais.
À l’image (un peu bateau, mais tellement vrai) d’un feu que l’on pourrait cesser d’alimenter.
Au-delà de la beauté
Au-delà de ces promesses, au-delà de la beauté du serment et du geste, il y a beaucoup de travail. Un travail quotidien !
Il y a un travail presque acharné pour comprendre l’autre, décider d’aimer l’autre dans tout ce qu’il représente, dans tout ce qu’il est. Décider de pardonner, décider de se remettre en question, d’écouter vraiment, voire de reconstruire lorsque quelque chose s’est abîmée.
Un jour, j’entendais un orateur décrire notre chemin sur la terre. Il comparait notre vie à la course folle d’un grand voilier qui, pour atteindre son but, en face, droit devant, devait tirer sans cesse des bords, à droite, à gauche, à droite, à gauche ! (bâbord et tribord pour les puristes, ne me fustigez pas !)
La vie d’un couple marié ressemble à cela dans tout ce que cela a de grand, de beau et de trivial. De l’espoir du meilleur vent, des tempêtes, des paysages de mer sublimes, des calculs pour ne pas se perdre.
Un petit conseil aux jeunes fiancés
Et si j’avais trois conseils à donner à de jeunes fiancés, ce seraient les suivants :
Croyez-y toujours ! Faites le choix de vous aimer chaque jour parce que certains soirs de trouble, il ne restera plus que ce choix, cet engagement, ce guide pour ne pas faiblir. Sachez rester bienveillants et humbles.
Méfiez-vous, le diable se cache dans les détails, les manies du quotidien et les non-dits (ou mal-dits ou souvent mal-compris). La remise en question permanente et l’adaptation à l’autre est indispensable et salvatrice.
Prenez du temps pour vous, à deux, toujours. Malgré nos trépidantes vies et l’attention constante que réclament les enfants (surtout lorsqu’ils sont petits). Une amitié qui n’est pas nourrie s’étiole, comme le feu qui n’est plus alimenté, comme la plante qui n’est pas arrosée.
Avant j’étais une princesse avec de beaux idéaux et maintenant je sais que cette beauté n’en est que plus brillante parce qu’elle se nourrit de tout ce travail mutuel. Je sais que la passion se transforme en un sentiment plus profond, plus riche et plus fructueux.
Toutefois, une aide peut être la bienvenue.
Parfois pour grandir, la plante a besoin d’un tuteur, d’un guide, d’un support pour se poser les bonnes questions. Il n’y a donc aucune honte, aucune gêne à solliciter ce soutien, que ce soit dans un milieu confessionnel, dans un groupe de parole, lors d’une retraite ou avec l’aide d’un support écrit.
Parce que là encore, c’est une belle façon de prendre soin de soi, de se remettre en question, d’écouter l’autre, ses réserves, ses douleurs parfois et ses joies aussi. Une belle façon de s’octroyer du temps à deux pour continuer à construire, à s’aimer correctement et à se projeter.
Nous avons (j’ai … et je constate que l’impulsion est souvent féminine) choisi les carnets Save Your Love Date . Un parcours créé par Soazig Castelnérac. Si la chose vous intéresse, je vous invite à aller lire l’article de Maman Vogue, très complet et qui pourra vous en apprendre plus sur le concept . Vous retrouverez également l’interview de Soazig par ici.